Hermitage

Dès l’ouverture, l’Hermitage Rouge séduit par une intensité classique et racée. La robe est grenat profond, aux reflets pourpres, dense sans opacité extrême, signe d’une belle maturité sans excès. Le nez, d’abord discret, s’ouvre peu à peu sur des fruits noirs mûrs (mûre, cassis, prune sauvage), des touches de violette, poivre noir, encens froid, avec une minéralité pierreuse qui évoque la poussière de roche, le graphite et le cuir noble. On perçoit aussi des notes de terre humide, d’olive noire, et de fumée, dans une trame aromatique à la fois pure et complexe. En bouche, l’attaque est droite, précise, et le vin gagne en volume avec une matière dense mais élégante, portée par des tanins fins, poudreux, parfaitement extraits. L’ensemble est équilibré par une belle acidité naturelle, offrant de la fraîcheur et de la longueur. La finale est vibrante, saline et persistante, sur des arômes de réglisse, ronce et cendre froide, typiques des grands Hermitage issus de terroirs granitiques. Un vin de caractère, encore en retenue, mais déjà prometteur.

Terroir : vin issu principalement des lieux-dits Les Greffieux et Le Méal. Les Greffieux reposent sur des argiles profondes et limons riches, tandis que Le Méal offre des galets roulés sur sous-sol calcaire.

Vinfication et élevage : vinifié avec une fermentation spontanée, un éraflage partiel, et des extractions douces en cuve béton ou inox. L’élevage se fait en fûts anciens (pas de bois neuf) pendant 18 à 24 mois, sans filtration ni collage.

Accords mets/vin : côte de bœuf au sarment, civet de sanglier, tajine de bœuf aux pruneaux.